Si l'on offrait à la mort un chemin morbide
De ces chemins courronnés d'épines qu'on n'ose jamais prendre
Quand les fossés nous rappellent nos envies de suicide
Quand les cieux nous invitent à nous pendre.
Si l'on offrait à la mort un bouquet de roses
En ferait-elle des jusquiames car elle nous aime ?
J'ai le sentiment qu'elle ne sait dire, ni n'ose
Composer le moindre poème.
La mort est comme une femme blessée
Qui ne sachant embrasser frappe
Jusqu'à ce que l'on fuit les coups portés
Rares sont ceux qui saisissent sa grappe
C'est un vin rare qui veut se faire poison
C'est un remède putride à une putride moisson
Nous n'allons nulle part, mais elle nous y emporte
La mort, c'est peut-être la belle inconnue devant ta porte.