Casdenor

L'onirique des entrailes

Mardi 29 juin 2010 à 22:11

La mort.

Casdenor

Mardi 22 juin 2010 à 3:07

Sous la pâle lueur des tropiques, cancer lourd du capricorne.
J'ai perdu la flamme phtisique, que l'espoir orne.
Je n'ai pas de couronne, je n'ai pas de chair
Je n'ai rien qui m'étonne, rien que la chaire
qui me permet de parler à l'immensité
Sans espoir de lui offrir plus que ma vie.

C'est là que j'ai compris
ce que signifiait "vieillesse est passée".

Je t'ai dit que tu étais belle, et tu ne l'as pas entendu.
Ma bouche n'a rien prononcé, mais mon coeur l'a vomi
Des mensonges qui cachent, mais tu as dû comprendre
ce que mon âme hurlait à tout rompre.

Je te dis que je t'aime, et tu ne l'entends pas
Parce que je ne dis rien, parce que je ne le sais pas.

Est-ce vraiment la réalité ? Tout cela parait immortel
je vois passer les cadavres sur le fleuve
de ceux qui sont mort pour toi.


Liberté, m'attends-tu ?
Amour me veux-tu encore ?
J'ai cru mourir de t'avoir vécu
Je crois voir à nouveau la mort
dans les allées parsemées de curare et d'arsenic
que mon regard parcoure de ses évanescences lubriques.

Je n'ai pas entendu ta main toucher mon corps
Je n'ai pas senti tes reins caresser mon or
et faire de la boue
Est-ce que je te hais pour ce que tu fus ?
Est-ce que je t'aime pour ce que tu seras ?


Je t'ai dit que je t'aime
mais tu ne l'as pas entendu.
Demain je te dirais que je t'aime.
Et tu ne l'entendras pas.

Casdenor

Mardi 1er juin 2010 à 6:14

http://casdenor.cowblog.fr/images/image.jpg
Crache tes poumons, les mains sont perdus au sein de la robe. Aux océans de vertus se perdent des monceaux immondes de chairs humaines. Je n'ai plus de temps, je n'ai plus de soupir. Contre tes yeux, mes yeux, contre ma main, tes reins, et c'est la mélopée de nos ressors qui se tord dans les recoins de mon âme.

Aux quatre coins des mondes, sous la fleur
Une perle de rosée, les yeux froids
Aux quatre coins du coeur, des mondes
Une femme enamourée, le regard droit.

La main se serre un peu plus. Regarde un peu plus le fond de ses yeux. Ils ne sont plus noirs, ils ne sont plus blancs, ils sont couleur du temps. Couleur d'une vieille époque, couleur d'une lascivité active, d'une transparence parfaite, d'un chagrin noir, qui déchire les cordes vocales de l'immensité. Pleurs monde.

Entre les larmes des nuages, par-delà l'escarre
des chantiers d'obscures rages, le droit du regard
Entre les lames des nus âgés, par delà l'escatologie
Des chants de tiers abscons, rage revenue du paradis.

Elle dort presque. Elle vit encore plus. Abandonnée dans l'immense travail de son coeur. Paralysée dans les chemins tortueux de son propre regard.

Et si tout cela n'était qu'un simple baiser ?


image: Blog de paracelsia

paracelsia.cowblog.fr/j-ai-l-apparence-d-une-sorciere-et-mon-mec-est-un-nazi-so-nice-2922425.html

Casdenor

Mardi 1er juin 2010 à 0:26

Je passe sous silence la morbidité des lieux, les choses rampantes et purulentes qui me rappelle que tout ceci n'est pas parfaitement vrai.

Je suis masqué. Caché et visible, invisible, et démasqué. Le temps rampe sous ma main comme un chien cherchant à se calfeutrer entre mes os.
Je n'ai plus de peur. Je n'ai plus de peine. Le désespoir s'est enfui aussi ophidien qu'il était venu. Il a rampé le long de mes failles, mais la lave qui s'en échappait l'a fait rejoindre l'atmosphère dans laquelle il s'est désintégré.

J'ai à mes pieds un corps de pierre, et une âme immortel. Me voici incarné. La douleur a rompu certains liens que j'avais auparavant. Mais d'autres se sont crées. Je suis plus bas, et je suis fort. J'ai le corps sec et l'âme à vif, rougeoyant sous les coups de fouet de la réalité.

Est-ce ce que l'on nomme le bonheur ? Je m'enivre de ma folie, je m'enivre de mon existence même.

Pourquoi ne m'écoutais-je ? Enivre toi ais-je dit. Enivre toi encore et toujours, change, module, le mouvement est la vie. La nuit n'est belle que parce qu'on a vécu le jour et le jour ne plaît que parce que la nuit l'a appelé un peu plus. Tout ça ne forme qu'une seule et même boucle qui se termine entre mes reins.

J'ai des raisons de ne pas mourir. Je n'ai encore aucune raison de vivre. Voici ce que je vais trouver, voici ce que je vais faire, et ce que je vais créer de toute pièce. Un monde sans borne, un monde au destin rongé, écrasé, meurtri, et définitivement vivant.

Les pierres de mon château s'assemblent les unes après les autres. Je ne suis pas désespéré. Je ne suis pas mort. Je ne suis pas vaincu. Je suis invincible, et je le sais pourtant, il ne me reste qu'à le sentir au plus profond de mon âme. Tout cela n'est qu'affaire de combat. Tout cela n'est qu'affaire de volonté.


J'ai charmé la pierre, la plante et l'animal.
De leur corps morts, j'ai tiré un suc vénéneux.
Et maintenant je vis dans un orbe sucré et sordide.

Oh que cela va être beau.

Casdenor

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