Casdenor

L'onirique des entrailes

Jeudi 19 août 2010 à 6:21

aux alentours de 40h, mon corps commence à s'affoler.
Des photos deviennent mouvantes.  mais attention, parfaitement logique. pas une déformation, juste des mouvements. Des cheveux qui volent au vent, des paupières qui battent, des bouches qui s'entrouvrent.
Les textes changent de couleur. Prédominance: le vert. Pas ma couleur préférée, dommage. Quoique finalement ça rende bien sur fond blanc contrairement au jaune. L'esprit hallucinatoire serait-il un esthète ?

Apparemment le corps déteste s'endormir dans une position qu'il ne connaît pas. Interprêtation => je meurs => conséquences => balance de l'électricité pour ranimer.
ça réveille sur des micros sommeils.

à partir de 30h, un phénomène récurrent est analysé par le cerveau. Il va calculer comment il fonctionne à peu près, le copier coller. exemple typique un jeu où il faut sauter d'un immeuble à un autre comme canabalt. Alors ça dès 30h, il essaye de passer en mode sommeil en trichant.


l'esprit est un roublard.






Moi aussi !

Casdenor

Dimanche 11 juillet 2010 à 16:46

ça veut dire merci.
Bande de cons.

Casdenor

Dimanche 11 juillet 2010 à 1:55

Pourquoi donc faut-il que je m'en foute, sans m'en foutre ?
Pourquoi diable mes yeux ne regardent-ils pas ce que je veux voir ?

J'ai l'impression que tu te moques de ça. J'ai l'impression que tu ne saisis pas que tu es à deux doigts de m'arracher ce que je ne veux donner à personne.

Qui es-tu ? Qui es-tu salope ?
Qu'est-ce que tu veux pour moi ? Je n'ai pas l'intention de te donner ma vie. Je n'ai pas l'intention de te promettre ma mort pour un ailleurs dans le temps. Ce n'est pas ainsi que je suis.

Qui es-tu ? Que veux-tu salope ?
faut bien que je t'insulte, c'est le minimum que je puisse faire. Le démon qui a pris possession de mes entrailles a envie de le hurler: Salope. Salope. Salope. J'ai envie de te le cracher au visage. Envie de te faire comprendre ce que posséder veut dire. Non, non et non. Salope.

Que crois-tu ? Que ma vie est un fil que l'on peut pousser pour qu'il ne se coupe pas sous l'aiguille acérée du destin ?
Non, salope. Qu'importe que cet instant soit ma naissance à un autre monde. Ce n'est pas ainsi que je travaille moi. Ce n'est pas ainsi que je vis.
 

Tu sais que c'est toi. Tu le sais pertinemment. Souris, ris si tu le veux. Je serais prêt à sauter par la fenêtre pour te prouver que tu as tort. J'en ai encore plus envie. Tu vois, salope, c'est encore pire que ce qu'il y avait avant.

Et personne ne l'entend, parce que je ne le dis à personne.

Casdenor

Vendredi 2 juillet 2010 à 5:20

Il y a de la stupidité là-dedans. Pas d'exception
La mort.


Je suis parti. Ce soir, je suis parti. Je suis un parmi mille. Je suis mille en un. Je suis une voix qui s'élève depuis les entrailles de la terre. Je suis le mourant qui agonise et explique ce qu'il veut aux fées qui le regardent s'écrouler. Je suis le fougueux qui se pend et parle au vent dans les derniers murmures de sa respiration. Je suis mort. Ecoutez-moi donc, vivants, car je suis de ceux qui ne parlent plus, ou que vous n'entendez pas.

Certains ne comprendront pas. Il avait tout pour être heureux diront-ils. N'est-ce pas, que vous voudriez me le dire ? N'est-ce pas que vous voudriez me le hurler ? Oui, je le sais bien. Mais c'était faux. Ne croyez pas ces mensonges. Ce que la société vous vend, ce n'est pas du bonheur. L'argent ne fait pas le bonheur. La réussite sociale non plus. Tout cela s'appelle du confort. Des enfants d'Afrique vivent. Des summa de la réussite se suicident. Là n'est pas la question. Que savez-vous véritablement des aspirations d'une âme ? De ce qu'elle rêve ? Vous n'en savez rien. N'écoutez pas les racontars des tricheurs et des arrivistes. Je suis mort. Je suis mort, et je n'étais pas heureux.

Certains en prendront ombrage. Je n'ai pas été là pour le sauver. Vous croyez-vous donc si important ? Êtes vous à ce point gonflé comme des outres d'orgueils pour croire que vous pouviez faire quelque chose ? Ecoutez donc ceux qui vous disent: « le suicide est égoïste ». Ils ont tort. Le suicide est égocentrique. Je me suicide. Où avez-vous lu que je parlais de vous ? Je parle de moi à moi-même. C'est ma main qui fait couler le bain. Mes jambes qui m'y font entrer. Ma main qui a pris le couteau. Ma main qui tranche les artères. Où avez-vous vu que vous faisiez parti de l'équation ? On vit seul. On meurt seul. N'espérez pas faire parti de cet instant. Non, le suicide est centré sur soi-même. Je me tue. Je m'en vais. J'achève. J'abandonne. Je laisse tomber. Je. Pas vous. Pas eux. Moi. Moi et moi seul.

Certains ne comprendront pas. Et cela fait mal de ne pas comprendre. Vous avez tort de chercher plus loin que ce que certains vous ont dit. Je suis mort, écoutez moi bien, et lisez bien cela plusieurs fois, je suis mort à cause du monde entier. Aussi horrible mari que vous fûtes, vous n'êtes pas responsable. Aussi bon enfant que tu fus, tu es responsable. Il faudra vivre avec ça. Aucun déterminisme n'est déterminant. Le monde entier est responsable de la mort d'une personne. Personne n'est responsable. Qui a tranché les veines ? Qui a poussé le tabouret ? Qui a appuyé sur la détente ? Est-ce vous ? Est-ce lui ? Non. C'est moi. Moi, et moi seul.

Certains se flagelleront. Ayez un peu de respects pour les morts ! Le respect, nous l'avons eu pour vous. Je l'ai eu pour vous. Je suis parti. Un jour, un cadavre m'a demandé: « veux-tu vivre ou mourir ? » J'ai dit « vivre ». Et le lendemain il était là. Et un jour, j'ai dit « mourir ». Est-ce donc si compliqué à comprendre ? Mérité-je donc votre blâme ? Non, je ne le mérite pas. Certains vivent alors qu'ils feraient mieux de mourir. Celui qui vit pour autrui ferait mieux de mourir pour lui-même. 

Certains hurleront leur rage contre moi. Je suis parti. Je n'avais pas le droit de leur faire ça. Mais de quel droit vous faîtes vous les juges de ma vie ? De quel droit placez-vous vos existences supérieures à la mienne ? De quel droit me considérez-vous comme parti négligeable dans la balance de ma vie ? Je suis en vie. Ou je ne le suis pas. Oubliez-vous donc un peu. Oubliez votre douleur, et pensez à la personne. Pensez à moi. Je n'ai pas voulu vous faire de mal. J'ai agi pour moi. Quoique j'ai pensé, quoique j'ai dit, j'ai agi pour moi. Ne rêvez pas, ce n'est ni contre vous, ni pour vous que j'ai fait ça. C'est pour moi. Rangez votre haine, ou haïssez moi. Au final, peu m'importe. Mais continuez le chemin. Je suis mort. Vous êtes en vie. Suivez-moi, ou poursuivez votre chemin. 

Souvenez-vous des morts, mais vivez pour les vivants. Je suis mort. Souvenez-vous de moi. Qu'importe les années qui passent, souvenez-vous de moi. Ou oubliez-moi. Cela importe peu. Je suis mort, je poursuis mon chemin. Peut-être n'y a-t-il rien. Peu importe. Agissez comme vous le voulez. Haïssez moi si cela vous est plus simple. Suivez-moi peut-être. Mais ne faites pas surgir des profondeurs de votre égo, le poids de votre manque de vie, sur les épaules d'un pendu. Si vous ne vivez pas, c'est de votre faute. Si vous vous tuez à votre tour, c'est de votre responsabilité. Souvenez-vous des morts, mais vivez pour les vivants. Ou mourrez, c'est selon.

Si vous voulez rester droit, ayez le respect des morts. Ils ont fait un pas qu'ils jugeaient juste de faire. Ils n'ont pas abusé du nectar vital. Ils ont laissé le monde tourner. Il vaut mieux mourir vivant, que vivre mort. Regardez autour de vous, tout ces cadavres qui marchent ? Vous trouvez ça mieux ? Vous trouvez ça mieux de promener sa décrépitude dans les rues de la ville ? Vous trouvez vraiment ça mieux ? Pas moi. Si vous voulez vivre, vivez. Si vous voulez mourir, mourrez. Mais ne faites pas de votre vie une mort, en rejetant la faute sur ceux qui ont fait de leur mort une vie. Vous seriez encore plus pathétique.


N'ayez pas de haine. Elle ne m'atteint plus. Essuyez vos larmes. Je ne les sens plus. Ne faites pas peser vos vies sur les morts. Souvenez-vous des morts, mais vivez pour les vivants. Le monde est bien assez grand pour que la haine ne vienne pas s'y nicher. C'est sans intérêt.

Casdenor

Mardi 29 juin 2010 à 22:11

La mort.

Casdenor

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