On ne voit ni les nuages ni la neige.
Mon ami serge a acheté un tableau blanc
C'est une toile d'un mètre quatre vingt sur un mètre vingt représentant un homme qui avance dans le brouillard et qui disparaît.
[Art; Yasmina reza; Marc]
Et tout cela paraît innommable. Blasphème face à mon propre nom. Hérésie face à ma fougue et à mes idéaux. Tout cela me perturbe. Je ne vois pas la cheville de ce monde comme un périple noir et blanc, qui défigure les pensées.
Il y a un chemin qui va au-delà des autres. Par delà l'existence, par delà le mensonge, par delà la vérité.
Je n'ai pas le choix. Sans ce chemin je suis perdu. Sans cette beauté, je suis vaincu par le monde.
Je n'ai pas le droit de hurler au monde la douleur de mon âme.
Je n'ai pas plus le droit de dire ce que mon âme a peur de trouver.
Le néant me supplie de le regarder, et sa forme puissante me prend au coeur.
C'est un Léviathan gigantesque qui peut vaincre nos âmes toutes réunies.
et c'est pour cela que je pleure. Parce que je n'ai plus le droit de ne pas avancer. Parce que je n'ai plus le droit de ne pas vivre.
Parce que je n'ai plus aucun droit, et que des devoirs. Et que ce monde me broiera avant que je ne les accomplisse.
Tout cela est un sinistre jeu qui me prend et m'emporte. Je tombe dans un cercueil de bois sculpté d'auréoles de mes pensées.
Viendra un jour où quelqu'un saura, sans nul doute ce que mon âme recèle, mais aujourd'hui, non, personne ne sait.
Je n'ai même pas encore la force d'écrire l'indicible.
Cela viendra.
Bientôt, je saurais qui je suis.